Marchés des produits laitiers : rétablissement contrasté et fragile

La demande mondiale de produits laitiers est plutôt dynamique et l’UE en profite, d’autant que l’offre néo-zélandaise concurrente restait jusqu’alors très contenue. Au 1er semestre, les exportations de beurre de l’UE ont reculé en volume faute de disponibilité mais elles ont augmenté de 5% /2016 en valeur. Celles de poudre maigre ont bondi de 35% /2016, quand les opérateurs français lui préféraient l’intervention, et celles de fromages ont progressé de 8% en volume et près de 15% en valeur.

Mais l’écart continue de se creuser entre les cours des matières grasses laitières, très demandées depuis leur réhabilitation au dépens des margarines et de l’huile de palme, et ceux des matières protéiques qui restent plombés… ce qui rend la valorisation du lait de plus en plus compliquée.

Par ailleurs, l’augmentation de l’offre néo-zélandaise (pic de collecte au dernier trimestre), la hausse de la collecte européenne et la relance attendue des fabrications de beurre pourraient stabiliser les cours de la matière grasse, ceux des protéines restant sous la pression des volumes importants stockés à l’intervention en Europe (357 000 t).