Quel est le lien entre GMQ, âge au premier vêlage et paramètres de production ?

Résumé de l’article “Associations between age at first calving, rearing average daily weight gain, herd milk yield and dairy herd production, reproduction and profitability”
Krpalkova L., Cabrera V.E., Kvapilik J., Burdych J., Crump P.
Journal of Dairy Science, 2014, (97): 6573-6582.

L’objectif de cette étude menée en République tchèque était d’évaluer l’association entre différentes intensités/pratiques d’élevage des génisses et le gain moyen quotidien, l’âge au premier vêlage et la production laitière. Dans ce but, les auteurs ont utilisé les données, sur une année, de 33 fermes tchèques issues de 12 régions différentes (données sur plus de 23 000 vaches et 18 000 génisses). La taille moyenne des exploitations était de 577 vaches (+/- 350). Un seuil de 0,8 kg/j de GMQ a été retenu pour différencier les élevages avec des pratiques d’élevages « intensives » des autres. Des questionnaires ont permis de récolter données et pratiques d’élevage dans les troupeaux de l’étude.

Il en ressort les résultats principaux suivants :

(a) et (b) : les valeurs dans les colonnes sont significativement différentes (P < 0,05)
(€*) sur la base de conversion entre la monnaie tchèque (CZK) et l’euro (€) en juillet 2016

– Les conduites les plus intensives en matière d’élevage des génisses, notamment avec des GMQ supérieurs à 800 g/j ne se révèlent pas les plus profitables, en raison notamment de performances de reproduction dégradées.

– Les fermes dont l’âge au 1er vêlage est le plus bas (<749 j) correspondent au groupe le moins rentable, notamment en raison d’un taux de réforme supérieur (41%).

– Le niveau de production s’avère un facteur clé de la profitabilité. Malgré des performances de reproduction moindres, le groupe de fermes avec les productions par vache supérieures à 8500 kg/lactation est celui obtenant la meilleure rentabilité.

En conclusion, il ressort dans les conditions de cette étude qu’un âge plus précoce au premier vêlage n’est pas forcément associé à une meilleure profitabilité et dépend principalement des pratiques spécifiques des élevages. La production laitière reste le facteur numéro 1 de la profitabilité, bien que souvent cela soit corrélé négativement à la fertilité.

FR/ORUM/0816/0079