Collecte française : le gap se comble avec 2016

Encore très ralentie en janvier (-5% /2016), la collecte mensuelle a quasiment retrouvé en mars son niveau de 2016 : -0,5% d’après nos estimations basées sur les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer. A 2,23 millions de tonnes, elle se situe quelques 4% sous le record de mars 2014. Les données hebdomadaires suggèrent que le redressement aurait marqué le pas en avril, la collecte n’atteignant pas son niveau 2016 (-1 à 2%).

La hausse saisonnière a été très marquée grâce aux excellentes conditions fourragères. Les températures douces et les précipitations de mars ont permis un vif redémarrage de la pousse de l’herbe. La production cumulée au 20 avril des prairies permanentes, mesurée par un indicateur Agreste – ISOP – Météo-France – INRA, était ainsi au moins 1,5 fois supérieure à la production de référence dans les ¾ des régions fourragères de France. L’épisode de gel intervenu sur la deuxième moitié du mois d’avril a toutefois probablement terni, au moins ponctuellement, ce beau tableau.

Les très bonnes conditions jusqu’à mi-avril ont permis de faire produire à moindre coût un cheptel national pas trop entamé (3,74 millions de têtes au 1er mars : -0,5% /2016 ou -18 000 têtes). Ce cheptel est en outre plus concentré dans les régions déjà les plus laitières.

Au 1er mars, le Grand Ouest comptait en effet 8 100 vaches de plus qu’en 2016 (+0,7%), l’ex-Franche Comté +4 800 (+2,3%) et l’ex-Basse Normandie +2 300 (+0,5%). A l’inverse l’Auvergne-Limousin et les régions de polyculture-élevage, Sud-Ouest en tête, ont perdu des effectifs.