Collecte française : rebond en août et en septembre, et hausse du prix standard

Collecte française : rebond en août et en septembre

L’été encore très chaud et sec a cependant moins affecté la production laitière française qu’en 2018.

La France a connu, pour la seconde année de suite, des précipitations exceptionnellement faibles durant l’été (juillet à septembre), avec toutefois une situation plus contrastée qu’en 2018 : une pluviométrie proche de la normale sur la façade Ouest et à l’inverse très faible dans le Centre et l’Est. Ainsi, les livraisons ont sensiblement progressé dans les bassins du Grand-Ouest, de Normandie et des Hauts de France. Elles ont en revanche reculé dans le Grand Est (-4% /2018 en juillet), en Auvergne-Rhône-Alpes (-3%) et dans le Centre-Val de Loire (-6%). La baisse de collecte est encore plus prononcée en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie essentiellement pour cause de déclin laitier.

Relancée en août où elle a connu une progression de +1,0% d’une année sur l’autre, la collecte laitière aurait progressé au moins d’autant en septembre (+1% / 2018) par rapport au très bas niveau de 2018.

La collecte du 3ème trimestre devrait égaler son niveau modéré de l’an dernier après avoir reculé de 1% au 1er semestre. Sur le dernier trimestre, elle devrait s’établir à des niveaux intermédiaires entre les bas niveaux de 2018 et ceux plus élevés de 2019 (indépendamment des restrictions de collecte qui ont impacté quelques 453 exploitations suite à l’incendie de Rouen fin septembre).

Prix du lait : hausse du prix standard

Les éleveurs français peuvent compter sur un prix du lait légèrement haussier et des prix des intrants stables. A 360 €/1 000 l au 3ème trimestre, le prix du lait standard toutes filières confondues (y compris les laits AB et AOP) s’est apprécié de +13 € en 6 mois, sous l’effet des indices saisonniers positifs versés par la plupart des laiteries et probablement les premiers effets de la loi EGALIM. Il demeure supérieur à son niveau de l’année dernière (+4%) à pareille époque.

Dans le même temps, le prix du lait valorisé en beurre/poudre maigre s’est légèrement érodé durant l’été. Cet automne, le prix du lait payé aux éleveurs pourrait se stabiliser, malgré des indices saisonniers moins favorables, grâce au redressement régulier des cours des protéines laitières. Les prix des intrants, notamment de l’aliment du bétail, s’annoncent stationnaires.

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