Collecte française : redressement en septembre

Après un rebond au printemps, la collecte laitière française a fléchi cet été. Elle est quasiment retombée au bon niveau de 2014 en juillet (+0,4%) et, d’après nos estimations, elle devrait enregistrer une légère baisse d’un an sur l’autre en août. Ce ralentissement s’explique d’une part par le déficit fourrager résultant du temps très chaud et sec jusque fin août et, d’autre part, par la faible incitation à produire (du moins pour ceux qui ne viennent pas d’investir) exercée par un prix du lait dégradé.

Les effectifs de vaches laitières ont d’ailleurs été réduits : 3,63 millions de têtes au 1er septembre soit -40 000 têtes /2014 (-1,1%) contre -20 000 têtes au 1er juillet (-0,6%). Le cheptel a baissé dans l’ensemble des régions mais de façon plus marquée dans les régions de polyculture-élevage de plus en plus désertées par la production laitière : > -3% en Midi-Pyrénées, Aquitaine et Poitou-Charentes et -1,5 à -2% en Picardie, Centre, Champagne Ardennes, ainsi qu’en Haute-Normandie et en Auvergne. En revanche, les effectifs de génisses laitières sont encore étoffés : +20 000 têtes de 24 à 30 mois (+4,2%), +15 000 de 18 à 24 mois (+2,3%) et +20 000 de 12 à 18 mois (+3,8%). En plus de constituer une réserve pour une éventuelle recapitalisation, elles représentent un vivier pour rajeunir le cheptel et faciliter le tri afin d’optimiser les performances des troupeaux.

Selon nos estimations, la collecte devrait se redresser en septembre, à la faveur de bonnes conditions de pâturage, notamment dans l’ouest de la France. Elle pourrait progresser un peu plus sensiblement sur la fin de l’année, la hausse saisonnière ayant été très modérée en 2014.