Collecte française : la reprise se confirme

La contrainte quota levée, les éleveurs français ont résolument relancé leur production. En effet, si la collecte d’avril (2,15 milliards de litres) a été inférieure à celle élevée de 2014 (-3%), les livraisons hebdomadaires ont nettement augmenté en 2ème quinzaine. Cette tendance s’est poursuivie et intensifiée depuis : la collecte de mai devrait presqu’égaler celle 2014 (2,2 milliards de litres), avec soit seulement 0,5% en deçà de 2014. La dernière semaine de mai a même montré des niveaux de collecte supérieurs à 2014.

Le Nord-Pas de Calais et la Normandie sont les régions en pointe : elles affichent des progressions de collecte de respectivement +5% et +3% /2014. En revanche, la production est encore ralentie en Franche Comté et notamment dans le Sud-Est, où la pousse de l’herbe est en recul en raison du stress hydrique qui affecte certaines zones du Sud de la France depuis mai.

Estimé à 3,64 millions vaches laitières au 1er mai, le cheptel français connaît une baisse saisonnière plus prononcée qu’en 2014. Le mouvement de capitalisation parait stoppé avec un effectif national  inférieur de 0,2% à celui de l’an dernier à pareille époque, mais bien supérieur à celui de mai 2013 (+70 000 têtes, soit +2%).

La dégradation de la conjoncture laitière a incité de nombreux éleveurs à réformer davantage. Entre janvier et avril, le taux de réforme des vaches présentes au 1er janvier (307 000 vaches laitières abattues) a été porté à 8,2%, contre 7,5% à la même période en 2014. Cela a entrainé un abattage supplémentaire de 26 500 vaches laitières sur les 4 premiers mois de l’année (+9% /2014).


Dans le même temps, les génisses entrées en lactation ont été plus nombreuses, ce qui a légèrement augmenté le taux de renouvellement de leur troupeau qui s’est ainsi rajeuni. Cependant, le supplément de primipares n’a pas totalement compensé le surplus de réformes.