Collecte française : stagnante

L’été exceptionnellement chaud et sec a diversement affecté la production laitière. Après avoir été conforme à la baisse tendancielle jusqu’en août, la collecte nationale a fléchi en septembre, entre 1,0% et -1.5% d’une année sur l’autre d’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer. Elle est ainsi repassée repassé sous le bas niveau de 2016. La qualité du lait est également affectée avec des taux en en protéine et en matière grasse en forte baisse, respectivement de -0,5 et -0,8 g/l à 32,23 et 39,54 g/l en août.

Les conditions hivernales relativement rudes (pluie, neige, froid) et le maintien d’une pluviométrie régulière et de températures froides jusqu’en mars expliquent en partie seulement le manque de ressort de la collecte française.

Après avoir affecté surtout la production herbagère dans l’Est de la France en juillet, le long épisode de sécheresse et de canicule a pénalisé en août et septembre la pousse de l’herbe sur presque tout le territoire. Ainsi, mi-septembre, la production cumulée de l’herbe était très déficitaire dans le Grand Est, modérément déficitaire en Bourgogne-France Comté, en Auvergne-Rhône-Alpes dans les Hauts de France et en Normandie et proche de la normale en Bretagne, en Pays de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.

Les réformes de vaches laitières ont été exceptionnellement abondantes cet été. Dans le même temps, les entrées en production de génisses ont été plus nombreuses (+3% /2017), mais insuffisantes pour compenser l’afflux momentané de réformes. Ainsi le cheptel national de vaches laitières a enregistré une baisse saisonnière marquée passant de -0,6% /2017 début juillet à -0,8% au 1er septembre 2018, d’après le SPI-BDNI.