Collecte française : timide progression

En janvier, la collecte française a progressé tout au plus de +1% /2015 d’après nos estimations, retrouvant ainsi le très bon niveau de 2014. En 2015, elle a évolué de façon chaotique : recul au 1er trimestre, croissance marginale d’avril à septembre (+0,5%), puis léger rebond au 4ème trimestre (2,4% /2014), pour finalement tout juste dépasser sur l’année son niveau 2014 (+0,2%).

Les éleveurs ont bénéficié d’une très bonne arrière-saison propice à la pousse de l’herbe et au pâturage et d’effectifs conséquents de génisses qui sont entrées depuis en lactation, venant renouveler et rajeunir le cheptel. Parallèlement, les réformes se sont accélérées en fin d’année et le cheptel s’est finalement stabilisé 1,0% sous l’effectif de l’année passée, à 3,7 millions de têtes au 1er janvier 2016.

La croissance hésitante de la collecte nationale résulte pour une part d’évolutions contrastées de la production laitière selon les bassins laitiers : croissance modeste dans le Grand Ouest, en Normandie, dans le Nord-Picardie, maintien en Auvergne et en Rhône-Alpes mais reflux dans les régions de faible densité laitière (Aquitaine, Midi-Pyrénées, PACA, Poitou-Charentes). Elle découle aussi de l’encadrement serré par les transformateurs laitiers, en particulier des sociétés privées, qui faute de débouchés, incitent leurs livreurs à respecter strictement leur référence contractuelle.