Consommation : déprimée durant l’été

Les ventes de produits laitiers par la grande distribution ont chuté en volume (-3% /2014) et fléchi en valeur (-2%) sur la période du 8 juin au 30 août 2015, selon le panel IRI-CNIEL.

Les ménages ont encore ralenti leurs achats de laits conditionnés de 4% /2014 en volume. Les cinq segments moteurs (laits « bio », les délactosés, laits aromatisés, laits vitaminés et lait de chèvre) ne compensent pas la chute des ventes (-5%) en produits standard (laits UHT ½ écrémés  et écrémés).

La consommation française d’ultra-frais est toujours déprimée : elle a reculé de 2% en volume d’un été à l’autre. Les fromages frais et les crèmes desserts ont subi la désaffection la plus forte : -4% /2014 en volume. La canicule est, selon les experts du secteur, la grande responsable de ce décrochage. La consommation de laits fermentes a mieux résisté (-1% /2014 en volume), grâce notamment au succès des hyper protéinés qui représentent désormais 1,5% de part de marché.

La consommation de matières grasses laitières, beurre comme crème conditionnée, a aussi dévissé cet été, de 3% /2014 en volume d’après IRI-CNIEL.

Enfin, les ventes de fromages en libre-service à poids fixe ne sont plus épargnées par la morosité ambiante. Elles reculent de 1%, en volume comme en valeur, d’un été à l’autre. Les grandes familles de fromages au lait de vache évoluent toutes négativement. En revanche, les fromages à consommer chaud, les fromages de chèvres, les cheesecake et les tourteaux tirent leur épingle du jeu, avec des hausses de 6 à 9% /2014.