Dossier annuel lait : croissance modérée en 2019. Mais équilibre des marchés menacé en 2020 ?

En France, le revenu des éleveurs se serait tout juste stabilisé en 2019, malgré des marchés globalement mieux orientés qu’en 2018. D’un côté, ils ont accru leurs livraisons annuelles et ont perçu un prix du lait sensiblement plus élevé. Mais de l’autre, les charges des élevages auraient progressé autant du fait de la hausse des prix des intrants et que des effets de la sécheresse dans certains bassins (nombreux achats compensateurs).

Les éleveurs ont plus ou moins bénéficié des premiers effets de la loi EGALIM. Entrée en vigueur début 2019, elle incite les laiteries à prendre en compte les coûts de production comme indicateur d’évolution du prix du lait et à mentionner le prix d’achat du lait dans la négociation des tarifs des produits vendus à la distribution. Les transformateurs auraient ainsi obtenu des hausses tarifaires significatives pour les produits vendus sous leur marque. En revanche, la renégociation des contrats pour les produits vendus sous marques distributeurs aurait été beaucoup plus âpre, et finalement peu fructueuse.

Avec une collecte nationale stationnaire, les transformateurs français ont sensiblement amélioré la valorisation du lait sur le marché intérieur mais aussi sur les marchés extérieurs. Les exportations ont progressé en valeur grâce au redressement des cours de la poudre maigre, tandis que les importations ont reculé principalement grâce à la baisse des cours de la matière grasse laitière. Rappelons que la France est globalement excédentaire en protéine laitière et à peine autosuffisante en matière grasse.

Plus d’informations disponibles sur le site de l’Idele.

GP-R-FR-NON-200400044