Marchés des produits laitiers : contrastes croissants entre ingrédients
Les cours des fromages européens se sont redressés et se rapprochent de leur record de fin 2013. Le marché est animé par une demande européenne toujours croissante, en hausse de 0,7% d’une année sur l’autre d’après l’agence ZMB, et une demande internationale plutôt vigoureuse. Parallèlement, le marché du lactosérum, coproduit du fromage est également bien orienté, la cotation ayant retrouvé son très bon niveau 2014.
Au contraire, le marché de la poudre maigre reste lourd : la cotation est retombée à 1 870 €/t fin juin moins de 200€ au-dessus du prix d’intervention. Les échanges internationaux se sont un peu réanimés, sans retrouver leur niveau de 2014 et 2015. Les disponibilités restent surabondantes et les stocks européens ne désemplissent pas.
Ainsi, malgré le fort renchérissement des matières grasses laitières, les transformateurs des principaux bassins laitiers ont privilégié les fabrications de fromages et de lactosérum mieux valorisées que le couple beurre/poudre maigre, alimentant la pénurie de beurre. Les cours continuent ainsi de s’envoler : la cotation française ATLA a encore gagné 900 €/t en juin, à 6 200 €/t fin juin, 2,5 fois son bas niveau de début 2016.