Un an de baisse continue de la collecte de lait
La collecte française a reculé de 2 % en mai 2022 (vs mai 2021, qui était un mois ‘fort’) poursuivant la tendance baissière des mois précédents (9e mois consécutif de repli). Le repli concerne toutes les régions à l’exception des Pays de Loire (+0,5 %). Les régions avec les plus forts reculs de collecte sont Auvergne / Rhône Alpes, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
La baisse s’est poursuivie en juin 2022 (-1,4 %). Les relevés de FranceAgriMer indiquent une évolution baissière de la collecte qui se confirme en juillet à moindre niveau (relevés hedomadaires entre -1.1 % et + 0,8 %) et en août (relevés hebdomadaires tous entre -2 % et -3 %). Les Pays de Loire et la région Est sont les 2 seules zones épargnées par la baisse.
La situation de la collecte semble se redresser quelque peu sur la première quinzaine de septembre 2022.
Sur le mois de mai 2022, le cheptel était en recul de 1.3 %, moindre que celui de la production ; comme en témoigne la baisse des taux, les éleveurs ne ‘poussent’ pas leurs animaux du fait du coût des aliments achetés et de la faible ressource en herbe, affectée par le début de sécheresse. La production a pâti également des fortes chaleurs.
Après avoir ralenti au premier semestre, la baisse du cheptel laitier s’est accélérée pendant l’été, en recul de 1,8 % (vs août 2021) début août 2022, à 3,42 millions de tête. Les entrées de génisses sont en chute libre (en juillet 2022, – 13 % / juillet 2021). La pénurie d’herbe et la cherté des aliments concentrés ont pu inciter certains éleveurs à raccourcir les lactations des vaches non gestantes pour ajuster le cheptel aux disponibilités.
De nouvelles réductions d’effectifs sont à prévoir d’ici la fin d’année du fait de la sécheresse importante de l’été 2022 qui obligera à acheter davantage d’aliments du commerce, par manque d’herbe et de fourrages. D’autant plus que la qualité des maïs risque d’être médiocre du fait du manque d’eau, même si la situation est variable selon les régions.
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