La collecte semblait bien orientée pour l’automne et l’année totale 2024 aurait dû se solder par une reprise après 3 années de recul. Mais l’expansion de maladies concernant les Ruminants vient mettre à mal ce scénario.
Du côté des ressources fourragères, les maïs ensilage sont attendus avec de bons rendements et une qualité satisfaisante. L’inquiétude principale porte sur la date de récolte, alors que les semis ont souvent été très tardifs. Des surfaces importantes ont été récoltées en octobre, dans des conditions difficiles.
Concernant la situation sanitaire, la rentrée est perturbée par la propagation rapide de la FCO de sérotype 3 arrivée en France par le Nord en août 2024. Dans les élevages laitiers touchés, la maladie peut entraîner une chute significative de la production pendant plusieurs semaines, ainsi que des cas d’avortements et de vêlages prématurés. A la fin août 2024, aucun impact notable sur la collecte nationale n’avait été constaté. Ceci est à relier notamment au creux de collecte saisonnier. Mais aussi à la comparaison des volumes 2024 avec une année 2023 particulièrement basse en volume.
Mais les inquiétudes sont vives pour l’automne. La collecte pourrait être affectée avec le début de sa hausse saisonnière, et l’expansion de la maladie, des foyers ayant été détectés également plus à l’Ouest du pays en septembre 2024. La France reste également touchée par la MHE, autre maladie pouvant peser sur les volumes sur la fin d’année, avec de nouveaux cas aussi depuis cet été.
Concernant le prix payé pour les mois à venir, plusieurs facteurs – potentiellement favorables – pourraient jouer :
- la progression du prix allemand, continue depuis le début de l’année ; le prix allemand a de nouveau dépassé le prix français depuis mars 2024,
- l’envolée des cours du beurre en France et en Europe ces dernières semaines. Alors que la collecte laitière a atteint son creux saisonnier, la progression en Europe de l’épizootie de FCO de type 3avec des effets potentiels sur la collecte augmente la tension sur les marchés, déjà nerveux face à une demande mondiale forte en beurre et une production plutôt limitée.
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- Avec un prix du lait stable et des charges en repli, la marge laitière progresseLes charges IPAMPA lait de vache (50 % des coûts de production), se sont stabilisés en juin 2024 (vs mai 2024) et ont baissé de -2,5 % vs juin 2023.
- Après une très grande stabilité sur le début 2024, le prix du lait augmente depuis juilletDepuis le début de l’année, le prix du lait standard (toutes qualités) en France était extrêmement stable autour de 450 € /1 000 l. En juillet 2024, il est progression, à 461 € /1 000 l, un prix supérieur à juillet 2023 (+0,6 %). La hausse se serait poursuivie en août et septembre, de l’ordre de +5 à +10 € /1 000 l (selon L’Éleveur Laitier).
- La collecte laitière française plutôt bien orientée depuis cet étéLa collecte laitière française de lait de vache a progressé de +2,6 % en juin 2024 (vs juin 2023), renforçant ainsi la dynamique positive observée depuis le début de l’année. Elle a encore progressé de +1,2 % en juillet et, selon les enquêtes hebdomadaires de FranceAgrimer, de +0,3 % en août (vs les mêmes mois 2023).