Pourquoi les VLHP sont-elles déficientes en progestérone ?

La progestéronémie des vaches laitières fortes productrices est réduite de 25% par rapport à celle des femelles à production moyenne (cf figure). Or la déficience progestéronique dans les premiers jours suivant la fécondation est associée à des pertes embryonnaires précoces. Ceci contribue à la moindre fertilité des VLHP.


Ces plus faibles niveaux de progestérone s’expliquent par un triple mécanisme :
– les vaches fortes productrices produisent moins de progestérone :la progestérone est produite par le corps jaune sous l’influence de la LH ; or, les fortes productrices synthétisent peu de LH,
– les vaches productrices détruisent davantage la progestérone au niveau du foie dont l’activité est accrue du fait de leur consommation alimentaire élevée,
– les vaches fortes productrices éliminent davantage de progestérone dans le lait car l’hormone se fixe aux matières grasses du lait.

En pratique

Pour limiter la baisse de fertilité associée à des concentrations trop faibles en progestérone, des protocoles ont été proposés; ils visent soit à amplifier la production de progestérone par le corps jaune de gestation, soit ils apportent directement l’hormone déficiente.

Sources :
LUCY M.C. & CROOKER B. Fertility in the high producing dairy cow. British Society of Animal
Science. Occasional Meeting 20-22 September 1999, Galway, pp 27-28.
SANTOS & al. Journal of Animal Science 2001. 79 : 2881-2894
NISHIGAI & al. Theriogenology 2002. 58 : 1597-1606