Collectes européenne et mondiale : net ralentissement

La production laitière a fortement reculé dans la plupart des pays européens où les éleveurs, confrontés à des difficultés de trésoreries, ont globalement respecté leurs engagements de réduction de leurs livraisons en contrepartie de l’aide de 14 cts/l de lait non livré. Après le reflux amorcé en mai, la collecte européenne est tombée au 4ème trimestre 2016 3,5% sous son niveau de 2015, d’après nos estimations, et la collecte annuelle dépasserait de peu celle de 2015.

Dans le même temps, les autres grands bassins excédentaires, en proie à des difficultés climatiques et économiques, ont connu le même sort (-4% /2015 en Nouvelle-Zélande, -10% en Australie et -12% en Argentine), à l’exception des États-Unis où la croissance laitière s’est accélérée à l’automne (+2% /2015). La collecte cumulée des 5 principaux exportateurs a ainsi décroché de près de 3% soit 1,8 million de tonnes de lait au 4ème trimestre 2016.

En 2017, le redressement du prix du lait devrait redynamiser la production européenne qui comblera progressivement l’écart important avec celle de 2016 pour probablement la rejoindre au printemps prochain. La production étatsunienne demeurera dynamique selon l’USDA (+1,7% /2016). En revanche, la production néozélandaise resterait ralentie jusqu’à la fin de campagne en mai 2017.