La filière lait de montagne et ses dynamiques pour les années à venir

Le régime des quotas a permis à certaines zones de montagne de s’affirmer comme de véritables bassins de production laitière. Sur les dernières années de ce régime, la désaffection de certains bassins laitiers pour la production laitière a favorisé le transfert des volumes non produits vers d’autres zones demandeuses de confortement. Ainsi les zones de montagnes ont bénéficié de références laitières supplémentaires au même titre que l’Ouest de la France. Les massifs de l’Est (Jura et Savoie) ont su, grâce à la montée en puissance de leurs AOP et IGP, concilier volume, prix du lait et donc revenus des éleveurs.

Ils sont néanmoins confrontés aujourd’hui à de nouveaux défis pour pérenniser leurs filières à haute valeur ajoutée. Le taux insuffisant de renouvellement des chefs d’exploitations, les difficultés liées au métier d’éleveur laitier, la hausse constante des coûts de production et des coûts de collecte, la mise en tension des cahiers des charges, la raréfaction de la main d’œuvre, les difficultés d’accès au foncier, les risques sanitaires autour du lait cru, le niveau de dépendance aux aides PAC périodiquement réformées (ICHN notamment), le changement climatique, la montée de l’individualisme…sont autant de facteurs de fragilité et de sources de recommandations.

Le Massif Central, qui fait partie avec le Jura et les Alpes des 3 zones d’investigations retenues, est aussi confronté à la plupart de ces menaces auxquelles il faut ajouter la faible valeur ajoutée sur le lait. L’obtention d’une valeur ajoutée pour le lait du Massif Central, en phase avec de nombreuses attentes sociétales (image, environnement, BEA…), est la recommandation de base à même de redynamiser la filière laitière de cette zone. Au-delà de l’enjeu agricole c’est l’avenir du tissu rural qui en dépend.

Cette étude a été réalisée par l’Institut de l’Elevage pour le compte  de FranceAgriMer.