Intéressant ou pas ???
Lors de l’assemblée générale des Producteurs de bovins du Québec (PBQ) fin mars dernier, les professionnels de la filière veau ont pointé du doigt l’augmentation de 40% depuis deux ans du nombre de veaux croisés Holstein-Angus.
Ces animaux produisent une viande trop grasse pour le marché du veau. Les éleveurs de veaux ont exprimé leur souhait de voir davantage de veaux croisés avec d’autres races telles que Blanc Bleu Belge, Blonde d’Aquitaine ou Limousine.
Les éleveurs laitiers se disent prêts de leur côté à réaliser des croisements avec des races plus favorables à la production de viande maigre mais souhaitent avant tout un engagement financier de la part des acheteurs pour une meilleure rémunération.
Le comité de mise en marché des producteurs de veaux de grain travaille actuellement sur l’identification des races de croisement alternatives qui offriraient une viande maigre aux éleveurs de veaux, tout en prenant en considération les préoccupations des producteurs de lait.
Le comité de mise en marché des producteurs de veaux de lait estime, de son côté, que les producteurs de veaux ne seront en mesure de payer plus chers les veaux aux producteurs laitiers que si les abatteurs acceptent de mieux valoriser ces animaux.
La société Délimax prévoit de mettre en place un système de rémunération en fonction de la qualité des veaux et donc des croisements mis en place. Les deux filières (veau et lait) ont un intérêt commun à travailler ensemble sur ce sujet afin d’optimiser la qualité de la viande mais aussi de meilleures performances technico-économiques tout en valorisant le travail du naisseur.
Ce type de démarche commence dans notre pays, mais il reste encore beaucoup de travail.