Au cœur du lait

Au 1er semestre, Les ménages français ont consommé moins de produits laitiers (-2% /2017), mais ont dépensé davantage (+2%) d’après la société IRI qui mesure les ventes par la grande distribution (hard discount et drive compris).

Après un recul avril et une modeste hausse en mai, la collecte a connu en juin un rebond inattendu, avec une progression de 1,3% /2017 d’après nos estimations basées sur l’enquête hebdomadaire de FranceAgriMer. Les deux dernières semaines de juin ont concentré la hausse de production, après une première quinzaine en repli.

En France, le prix du lait toutes filières confondues (y compris les laits AB et AOP) a été stabilisé en mai et juin autour de 320 €/1 000 l d’après nos estimations.  En mai il a bénéficié de la meilleure valorisation du lait transformé en beurre et poudre maigre, et en juin des correctifs saisonniers positifs appliqués par certaines laiteries.

L’objectif de cette étude menée en Finlande était de décrire, dans un pays en situation de très faible prévalence de M. bovis, deux investigations épidémiologiques menées dans 2 troupeaux initialement naïfs vis-à-vis de ce pathogène, et confrontés à des épisodes de mammites avec mise en évidence de M. bovis.

La collecte reste limitée sur ce 1er semestre 2018. Après une hausse dynamique début 2018, par rapport au bas niveau de 2017 (+4,5% /2017), la progression s’est ralentie en mars puis la collecte est passée en avril sous le niveau de 2017, d’après nos estimations basées sur l’enquête hebdomadaire de FranceAgriMer (-0,7% /2017).

Tirés notamment par la demande en matière grasse, les cours des fromages ingrédient ont rebondi à partir de mars. Ils se rapprochent de leur niveau 2017, malgré des fabrications toujours dynamiques dans l’UE-28 et aux Etats-Unis et des échanges mondiaux stationnaires au 1er trimestre.

Malgré le redressement des cours des ingrédients laitiers, le prix du lait à la production toutes filières confondues (y compris AB et AOP) aurait baissé en mai, perdant quelques euros d’un mois sur l’autre. Pour une composition standard à 38 g/l de matière grasse et 32 g/l de matière protéique, il serait ainsi passé ainsi sous les 320€/ 1 000 l et son niveau de l’année dernière, tout en restant au-dessus de ceux de 2015 et de 2016. Il devrait cependant remonter à partir de l’été, tiré par les indices saisonniers positifs, la fermeté des cours du beurre et l’embellie à venir sur ceux des protéines.

En 2017, la production laitière mondiale a retrouvé sa progression tendancielle. et a égalé la demande solvable, estimée à 837 millions de tonnes de lait, qui s’est surtout accrue en Asie, mais aussi dans les principaux pays déficitaires (Algérie, Mexique, Russie) des autres continents.

La collecte connaît une hausse saisonnière très limitée. Après avoir progressé de 4,5% /2017 en janvier, la hausse s’est ensuite nettement atténuée : +2,6% en février puis +0,3% en mars. Ainsi la collecte nationale du 1er trimestre se situe ainsi à mi-chemin entre le médiocre niveau de 2017 (-2,4%) et le niveau record atteint en 2014, avec une composition du lait inchangée d’une année sur l’autre (42,2 g/l de MG et 33,5 g de MP).

Le prix du lait à la production s’est stabilisé en avril après avoir moins baissé qu’en Europe du Nord durant l’hiver. Toutes qualités confondues (y compris Bio et AOP,  il ne s’est érodé que de 20 € entre décembre et mars à 325 €/1 000 l pour une composition standard à 38 g/l de matière grasse et 32 g/l de matière protéique. Il se situe encore 2% au-dessus du niveau 2017, soit son meilleur niveau depuis 2014 et le 2ème meilleur niveau de la décennie.