Selon l’IDELE, 4 facteurs devraient jouer favorablement sur la production de lait des prochains mois :
- La décapitalisation du cheptel laitier qui ralentit.
Le ralentissement de la baisse du cheptel se poursuit en effet. Le nombre de vaches laitières reculait de 1,6% en janvier 2024, contre -2,5% au 1er mai 2023. D’une part, les éleveurs gardent davantage leurs vaches : en décembre 2023, les sorties de vaches ont baissé de -14% /2022.
D’autre part, la baisse du cheptel de génisses s’est atténuée toute l’année 2023 passant de -3,8% en janvier 2023 à -2,3% en janvier 2024.
![cheptel national de vaches laitières présentes au 1er du mois](https://www.la-sante-des-ruminants.fr/wp-content/uploads/sites/7/2024/03/image_c6bcd1.png)
- Le prix du lait qui progresse : environ +2 à +5 €/1 000 l. en janvier et février 2024, soit autour de 490€ / 1000l. pour le prix réel du lait (toutes qualités).
- La disponibilité en fourrages : qualité et quantité des fourrages stockés sont correctes. De plus, le prix des aliments vaches a reculé l’an dernier, les éleveurs recourent davantage aux concentrés.
- La consommation de produits laitiers qui résiste assez bien à l’inflation, contrairement à celle de viande. Ce qui incite les laiteries à montrer de la flexibilité sur les volumes produits.
Des hausses notables des ventes ont été enregistrées pour tous les produits sur la dernière période de l’année 2023. Sur l’année entière 2023, les ventes se sont plutôt bien tenues avec même une progression pour les crèmes (+3% /2022), les yaourts et les fromages en libre-service (+1% /2022).
Pour les autres produits laitiers (lait liquide, fromages frais, beurre, desserts lactés), un recul des ventes est observé, de -1 à -3% /2022 selon les produits.
En revanche, 2 incertitudes pèsent sur les prédictions : le climat qui pourrait de nouveau jouer négativement sur la production de lait, et le risque lié à la MHE (les vaches atteintes pourraient mettre du temps à produire autant qu’avant la maladie).
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